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La Banque africaine de développement s’associe aux avionneurs Airbus et ATR pour dynamiser l’aviation commerciale africaine.

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Les ateliers ont présenté des discussions sur les instruments de financement bancaire, y compris les produits de garantie, l’approche de la banque en matière d’évaluation des risques de crédit et les perspectives du marché aéronautique en Afrique.

La Banque africaine de développement a organisé des ateliers avec les constructeurs aéronautiques Airbus et ATR pour explorer les moyens de renforcer l’accès au financement pour les compagnies aériennes africaines.
Les sessions, tenues les 14 et 15 juin, soutiendront les efforts de la Banque pour développer et adapter les instruments de financement aux besoins de l’aviation du continent, en dynamisant son marché du transport aérien.

Les ateliers ont présenté des discussions sur les instruments de financement bancaire, y compris les produits de garantie, l’approche de la banque en matière d’évaluation des risques de crédit et les perspectives du marché aéronautique en Afrique. La banque étudie la faisabilité de la mise en place d’une plateforme de leasing d’avions. Les contrats de location opérationnelle représentent plus de 45 % des flottes opérationnelles dans le monde.

Les représentants de la banque et des entreprises manufacturières ont également discuté des sources de financement qui comprenaient les agences de crédit à l’exportation, les banques multilatérales de développement, le financement assuré en cas de non-paiement et le soutien souverain.

Ces dernières années, on observe que les tarifs aériens pour les vols intra-africains sont 2 à 3 fois plus élevés que dans d’autres régions du monde. Le transport aérien sur le continent a été durement touché par la pandémie de Covid-19. Avant son apparition, l’aviation africaine représentait environ 3 % du marché mondial, bien que le continent compte 17 % de la population mondiale.

En raison d’un environnement opérationnel difficile qui comprend un accès limité au crédit, seules quelques compagnies aériennes africaines sont rentables. En conséquence, le transport aérien reste inabordable pour l’Africain moyen. Les coûts d’exploitation élevés, associés à un faible trafic de passagers, entraînent des hausses de tarifs alors que les transporteurs tentent d’accroître leur rentabilité. Ces dernières années, on observe que les tarifs aériens pour les vols intra-africains sont 2 à 3 fois plus élevés que dans d’autres régions du monde.

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De plus, malgré les efforts des gouvernements, des institutions publiques et des acteurs privés, une grande partie du trafic aérien passe par quelques aéroports, notamment ceux du Caire, de Johannesburg, de Casablanca et d’Addis-Abeba. Cela laisse de nombreuses autres routes non desservies ou sous-desservies.

Pourtant, les économies africaines devraient rebondir sur la croissance après la pandémie. La reprise économique devrait conduire à la livraison de 1 230 nouveaux avions larges et monocouloirs et de 230 avions à turbopropulseurs jusqu’en 2040. Une étude récente entreprise par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) suggère que la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine conduira à une augmentation de 28 % de la demande de fret intra-africain jusqu’en 2030. Cette croissance projetée nécessitera 250 avions supplémentaires, qui devront être financés.

L’un des principaux enseignements des ateliers est que la Banque doit évaluer plus avant les interventions potentielles sur les marchés de l’aviation en attendant l’achèvement de l’étude de faisabilité d’une plate-forme de location d’ici la fin de 2023.

 

Christophe G. Djossou

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