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Finances: Moody’s dégrade les perspectives des banques dans l’UEMOA.

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Dans une note de synthèse publiée mardi 13 février dans la matinée, l’agence de notation financière Moody’s, brosse des perspectives du secteur bancaire africain avec un focus sur les principaux marchés. Globalement, le ton n’est pas à l’optimisme.

Les perspectives pour les secteurs bancaires en Egypte, au Kenya et dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) passent de stables à négatives, tranche Moody’s Investors Service. En Egypte, la détérioration de l’accessibilité au crédit et la pénurie de devises exposent les banques au risque d’une nouvelle dévaluation de la monnaie et d’une hausse des taux d’intérêt qui pèseront sur les emprunteurs, prévient Constantinos Kypreos, vice-président principala solvabilité des emprunteurs et la qualité des prêts devrait continuer à se détériorer, relèvent les analystes de l’agence de notation.

Jean Claude Kassi Brou, Gouverneur de la Bceao

Les perspectives pour le secteur bancaire au sein de l’UEMOA renferment des risques politiques élevés, et Moody’s ne voit aucune amélioration à l’horizon. «Les transitions politiques au Mali, au Burkina Faso et au Niger risquent de peser sur la confiance des entreprises, l’activité économique et la demande de crédit. En outre, la normalisation des conditions de liquidité dans l’UEMOA réduira la rentabilité des banques», expliquent les analystes de Moody’s.

Et les autres grands marchés africains…

En revanche, dans l’autre place forte des banques, au Nigéria, l’agence de notation reclasse les perspectives du secteur de stables à positives. Moody’s justifie cet ajustement par l’élargissement des marges d’intérêt nettes des banques résultant de taux élevés et de l’impact des plans de réduction des coûts.

BIIC

Les perspectives de Moody’s pour le secteur bancaire sud-africain restent stables, car le risque macroéconomique élevé est contrebalancé par les paramètres financiers solides et la gestion prudente des risques par les groupes bancaires du pays. Au Maroc, les perspectives du secteur bancaire restent stables dans un contexte d’économie résiliente, et dans la mesure où le financement et la liquidité des banques devraient rester des atouts clés en matière de crédit, ancrés dans une dynamique solide de collecte de dépôts.

Moins surprenantes, les perspectives du secteur bancaire en Tunisie restent négatives, reflétant des conditions opérationnelles difficiles liées à une faible croissance et à une inflation élevée. Par ailleurs, les banques ont également une exposition de crédit élevée et croissante sur l’Etat, lui-même en proie à de grosses difficultés financières.

Christophe G. DJOSSOU

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